République Démocratique du Congo et Cour pénale internationale Audience de confirmation des charges contre Thomas Lubanga DyiloQuestions et réponses
2. Quelles sont les charges avancées par le procureur de la CPI contre Lubanga ? 3. Quel est le but de la prochaine audience de confirmation des charges contre lui ? 5. Quels sont les droits de Lubanga pendant laudience ? 6. Que se passe-t-il après laudience de confirmation des charges ? 8. Les victimes peuvent-elles participer à laudience de confirmation des charges ? 9. Est-ce-que dautres affaires concernant la RDC seront traduites devant la CPI ? 10. Comment les habitants de RDC seront-ils tenus informés de ce qui se passe à La Haye ? 11. Comment la CPI sest-elle retrouvée impliquée en RDC ? 12. Que sest-il produit en Ituri ? 13. Pourquoi Lubanga ne peut-il être traduit en justice en RDC ? 1. Qui est Thomas Lubanga ?Thomas Lubanga était le président de lUnion des Patriotes Congolais (UPC), une milice censée défendre les intérêts du groupe ethnique hema en Ituri, une région située au Nord-Est de la République Démocratique du Congo (RDC). Ce groupe a été impliqué dans des massacres ethniques, des actes de torture et des viols. En février 2005, les autorités de la RDC ont arrêté Lubanga ainsi que dautres personnes suite au meurtre de neuf soldats de maintien de la paix des Nations unies en Ituri. Ces personnes ont été accusées de génocide, de crimes de guerre et de crimes contre lhumanité mais nont pas été traduites en justice. Le 17 mars, Lubanga a été transferé à la Cour pénale internationale (CPI) sous le chef dinculpation de crimes de guerre commis en Ituri et il a été transféré à La Haye. 2. Quelles sont les charges avancées par le procureur de la CPI contre Lubanga ?Lubanga est accusé selon larticle 8 du traité de Rome créant la CPI des crimes de guerre que sont lenrôlement et la conscription denfants de moins de 15 ans. Il est également accusé davoir fait activement participer ces enfants à des hostilités. La Chambre préliminaire I de la CPI a déterminé quil y avait « des motifs raisonnables de croire » quil avait bel et bien commis ces crimes et a délivré un mandat darrêt contre lui le 10 février 2006.1 3. Quel est le but de la prochaine audience de confirmation des charges contre lui ?Laudience, qui doit débuter le 9 novembre, doit confirmer les charges pesant contre Lubanga. Ce nest pas un procès. Laudience devrait plutôt permettre aux juges de la Chambre préliminaire I de décider sils disposent de preuves suffisantes pour étayer les charges pesant contre Lubanga afin daller jusquà un procès. Le procureur doit démontrer quil y a « des motifs substantiels de croire » que Lubanga a bien commis les crimes présumés. Ceci représente un échelon plus élevé que le critère des « motifs raisonnables de croire » utilisé par la chambre pour délivrer le mandat darrêt. Le procureur a déjà soumis à la Chambre préliminaire une description détaillée des charges ainsi quune liste des preuves que laccusation présentera à laudience.2 Lubanga, par le biais de son avocat-conseil, peut sopposer aux charges et contester les preuves de laccusation. Son avocat-conseil peut également avancer des preuves en son nom.3 Cependant, le but de laudience nest pas de déterminer la culpabilité ou linnocence de Lubanga. 4. Est-ce-que Human Rights Watch considère les charges actuellement portées par la CPI contre Lubanga comme étant appropriées ?Les charges actuelles contre Lubanga représentent un pas important pour que justice soit rendue aux victimes des crimes de guerre en Ituri. Lenrôlement, la conscription et lutilisation denfants comme soldats dans un conflit armé constituent des crimes graves qui doivent être jugés et sanctionnés de façon appropriée. Cependant, Human Rights Watch est préoccupé par la portée limitée de ces charges. Nous estimons que bien davantage est nécessaire. Les forces de lUPC conduites par Lubanga ont été impliquées dans de nombreux autres graves crimes en Ituri, notamment des meurtres, des actes de torture et de violence sexuelle. Par exemple, en décembre 2002 et début 2003, les forces de lUPC ont attaqué plusieurs villes proches des mines dor de lIturi, notamment Kilo, Kobu et Lipri. A Kilo, nos recherches montrent que les combattants UPC ont enlevé des hommes, des femmes et des enfants quils considéraient être lendu, un groupe ethnique quils perçoivent comme ennemi. Ils ont forcé les victimes à creuser leur propre tombe et les ont tuées à coups de marteau sur la tête. On estime à 100 personnes le nombre des victimes tuées dans cette seule ville.4 Nous estimons que, dans la mesure où des preuves suffisantes sont disponibles, les charges avancées par la CPI devraient refléter toute la gamme des graves crimes quaurait commis Lubanga en RDC, notamment ceux qui se sont produits sous sa responsabilité de commandement. Ceci est crucial pour les victimes de ces crimes et pour mettre un terme à la culture de limpunité en RDC et dans la région des Grands Lacs.5 Il est bien évident que la CPI doit évaluer, par des procédures équitables et efficaces, si Lubanga est coupable ou non davoir commis les crimes qui lui sont imputés. Dans ces procédures, son droit à un procès équitable doit être respecté. 5. Quels sont les droits de Lubanga pendant laudience ?Le droit de Lubanga à un procès équitable sapplique également à laudience de confirmation des charges. Par exemple, il est présumé innocent jusquà ce que sa culpabilité ait été établie devant la cour et il a droit à une audience équitable et impartiale.6 Les problèmes qui pourraient se poser lors de laudience consistent à savoir si:
6. Que se passe-t-il après laudience de confirmation des charges ?Les juges de la Chambre préliminaire disposent de 60 jours après la fin de laudience pour remettre une décision écrite.7 Les charges contre Lubanga seront confirmées les juges concluent quil y a « des motifs substantiels de croire » que Lubanga a commis les crimes présumés. Laffaire donnera ensuite lieu à un procès.8 Ceci constituerait le tout premier procès devant la CPI. Cependant, il est possible que les juges décident quil ny a pas assez de preuves pour confirmer certaines des charges ou lintégralité des charges. Si ceci se produit, le procureur peut soumettre des preuves supplémentaires pour étayer la ou les charges en question et requérir ensuite une confirmation. Les juges pourraient également ajourner laudience et demander au procureur dapporter des éléments de preuve supplémentaires ou de procéder à de nouvelles enquêtes relativement à une charge particulière. De plus, ils peuvent demander au procureur de modifier une charge si les éléments de preuve produits semblent établir quun crime différent a été commis.9 7. Le procureur peut-il ajouter des charges supplémentaires dans laffaire Lubanga après laudience ?Le procureur peut modifier les charges avant le début du procès (par exemple, des sites de crimes /des incidents supplémentaires étayant les charges) mais uniquement après avoir informé laccusé et avoir reçu laccord de la Chambre préliminaire. Si le Procureur entend ajouter des charges supplémentaires ou substituer aux charges des charges plus graves, il doit y avoir une autre audience pour confirmer les charges nouvelles avant louverture du procès.10 Le procureur a affirmé que si laffaire Lubanga faisait lobjet dun procès, celui-ci ne concernerait que les charges en cours.11 Cependant, il a laissé ouvert la possibilité de traduire en justice Lubanga pour dautres crimes conformément au Statut de Rome, dans le cadre de procédures distinctes, après la fin de son procès.12 8. Les victimes peuvent-elles participer à laudience de confirmation des charges ?Pour la première fois dans un tribunal pénal international, les victimes peuvent participer en tant que parties indépendantes à laudience autrement quen témoignant. Quatre victimes13 participeront aux procédures contre Lubanga par le biais de leur représentant légal. Ces victimes participeront anonymement à laudience, ce qui signifie que leur identité ne sera révélée ni au public, ni à la défense. Les représentants légaux des victimes peuvent prononcer une allocution douverture ou de clôture lors de laudience uniquement si les vues et préoccupations exposées dans ces allocutions portent sur les charges en cours. Les représentants légaux ne peuvent ajouter déléments de preuve, ni interroger les témoins.14 Les victimes ne peuvent pas participer dune façon qui porterait préjudice au droit de laccusé de disposer dun procès équitable ou dune façon incompatible avec ce droit. Si une victime participait comme témoin à un procès ultérieur, Lubanga conserverait le droit de confronter ses dires.15 9. Est-ce-que dautres affaires concernant la RDC seront traduites devant la CPI ?Le procureur a indiqué que son bureau travaillait « de façon séquentielle » en RDC. Ceci signifie quil enquêtera sur chaque groupe soupçonné davoir commis des crimes relevant de la CPI et quil sélectionnera des affaires spécifiques à poursuivre en justice, le cas échéant. A ce jour, la CPI na pas délivré de mandats darrêt contre les chefs des milices lendu en dépit de leur implication présumée dans un certain nombre de crimes graves, ni contre des figures politiques de haut rang en RDC, en Ouganda ou au Rwanda qui soutenaient ces groupes armés.16 Le procureur a indiqué quil enquêtait actuellement sur des groupes armés en Ituri autres que lUPC. Dautres arrestations pourraient être proches.17 Human Rights Watch estime quil est important denquêter, en Ituri, sur dautres auteurs présumés de crimes relevant de la CPI et lorsque cela est faisable, de poursuivre ces cas en justice aussi rapidement que possible. Une fois lenquête terminée en Ituri, le procureur a indiqué quil se concentrerait sur dautres régions de la RDC, une démarche quapprouve Human Rights Watch. 10. Comment les habitants de RDC seront-ils tenus informés de ce qui se passe à La Haye ?La CPI est confrontée au défi suivant : faire en sorte que les procédures aient un sens pour les communautés les plus affectées par les crimes en RDC. La CPI doit donc déployer tous les efforts possibles pour faire connaître publiquement, aux habitants de la RDC, les procédures légales importantes qui ont actuellement cours à La Haye, notamment laudience de confirmation des charges contre Lubanga. Pour être efficace, la justice doit non seulement être rendue, elle doit aussi être vue. Si la sécurité le permet, ceci pourrait inclure la tenue dune conférence de presse à La Haye, le siège de la cour, avec transmission vidéo pour diffusion en direct en RDC ainsi que la création de résumés audio, vidéo et écrit disponibles sous un format aisément accessible et compréhensible après laudience. 11. Comment la CPI sest-elle retrouvée impliquée en RDC ?En mars 2004, le gouvernement de la RDC a référé la situation dans ce pays à la CPI.18 Les autorités de la RDC ont ensuite invité le procureur de la CPI à enquêter afin de déterminer si des crimes relevant de la compétence de la CPI avaient été commis sur place, depuis lentrée en vigueur du Statut de Rome le 1er juillet 2002. Le procureur de la CPI a annoncé louverture dune enquête en RDC en juin 2004.19 Il a décidé de concentrer initialement ses enquêtes sur la région de lIturi, dans le Nord-Est de la RDC à cause des graves crimes commis là-bas en violation du Statut de Rome. 12. Que sest-il produit en Ituri ?LIturi est lune des régions les plus affectées par les guerres qui ont dévasté le Congo. Un conflit armé local entre les groupes ethniques hema et lendu a débuté en 1999 et a été exacerbé par les forces militaires ougandaises et par des liens existant avec un conflit plus vaste, dans la région des Grands Lacs. Alors que le conflit semballait et que les groupes armés se multipliaient, plus de 60 000 civils ont été massacrés en Ituri, selon les Nations unies. La compétition pour les mines dor lucratives de la région et les voies de commerce a fortement contribué aux combats. Des armées étrangères et des milices locales qui percevaient le contrôle des mines dor comme un moyen dacquérir argent, armes et pouvoir se sont violemment opposées, prenant souvent pour cibles des civils au cours de leurs combats. Dans leur bataille pour lor, des groupes armés comme lUPC de Lubanga ont été impliqués dans des massacres ethniques, des actes de torture et des viols commis sur une vaste échelle. Human Rights Watch a recueilli des informations sur les abus contre les droits humains commis en Ituri depuis 1999. Nous avons publié des rapports détaillés en 2001, 2003 et 2005 ainsi que des douzaines de communiqués de presse et de documents dinformation détaillant les atrocités commises sur une vaste échelle par tous les groupes armés, notamment les crimes de guerre et les crimes contre lhumanité. 13. Pourquoi Lubanga ne peut-il être traduit en justice en RDC ?La CPI na pas pour vocation de remplacer les systèmes judiciaires nationaux. La CPI est plutôt « complémentaire » des efforts de la justice nationale pour tenir pour responsables de leurs actes les auteurs de graves crimes internationaux tels que les crimes de guerre et les crimes contre lhumanité. Ceci signifie que la CPI simplique uniquement dans les situations de ces pays et dans les affaires spécifiques lorsque que les autorités locales nont pas la volonté ou la capacité de traiter ces crimes de façon efficace. De fait, lorsque la situation a été déférée devant la CPI en mars 2004, les autorités en RDC ont indiqué que le système judiciaire nétait pas en mesure de traiter ces affaires criminelles complexes impliquant de graves violations des droits humains.20 En mars 2005, les autorités de la RDC ont arrêté Lubanga et lont accusé de crimes contre lhumanité, de génocide, de meurtres, de détentions illégales et dactes de torture. Il a été maintenu en détention en RDC en lien avec ces charges jusquà sa remise à la CPI en mars 2006. Nos recherches suggèrent que les autorités congolaises nont fait que le minimum pour mener à bien lenquête sur ces crimes.21 Lubanga na pas été jugé en RDC pour ces charges.22 Les charges alléguées par le procureur de la CPI contre Lubanga étaient différentes de celles avancées par les autorités de la RDC. La Chambre préliminaire I a donc procédé à une évaluation préliminaire pour décider si laffaire Lubanga était recevable par la CPI et a ensuite délivré un mandat darrêt contre lui. Depuis lors, Lubanga a remis en cause la recevabilité de son cas devant la CPI. Cette démarche a été rejetée par la Chambre préliminaire I.23 La défense a fait appel de cette décision. 1 Prosecutor v. Thomas Lubanga Dyilo, International Criminal Court, Case No. ICC-01/04-01/06, mandat darrêt, 10 février 2006. 2 Prosecutor v. Thomas Lubanga Dyilo, ICC, Case No. ICC-01/04-01/06, Submission of the Document Containing the Charges pursuant to Article 61(3) and of the List of Evidence pursuant to Rule 131(3), 28 août 2006, http://www.icc-cpi.int/library/cases/ICC-01-04-01-06-356_English.pdf (consulté le 26 octobre 2006). 3 Statut de Rome de la Cour pénale internationale (Statut de Rome), U.N. Doc. A/CONF.183/9, 17 juillet 1998, entré en vigueur le 1er juillet 2002, art. 61(6). 4 Human Rights Watch, République Démocratique du Congo Le fléau de lor (New York: Human Rights Watch, 2005), http://hrw.org/reports/2005/drc0505/, pp. 29-31. 5 Lettre conjointe de Human Rights Watch et dautres groupes à Luis Moreno-Ocampo, procureur en chef, Cour pénale internationale, 31 juillet 2006, http://hrw.org/english/docs/2006/08/01/congo13891.htm. 6 Statut de Rome, arts. 66-67. 7 Règlement de la Cour, Cour Pénale Internationale, ICC-BD/01-01-04, 26 mai 2004, http://www.icc-cpi.int/library/about/officialjournal/Regulations_of_the_Court_170604-EN.pdf (consulté le 26 octobre 2006), reg. 53. 8 Statut de Rome, art. 61(7). 9 Ibid. 10 Ibid., art. 61(9). 11 Prosecutor v. Thomas Lubanga Dyilo, Case No. ICC-01/04-01/06, Information following the Pre-Trial Chambers decision on the Prosecution deadline of 12 September 2006 and the Defense deadline of 12 September 2006, 12 septembre 2006, http://www.icc-cpi.int/library/cases/ICC-01-04-01-06-429_English.pdf (consulté le 26 octobre 2006), para. 2. 12 Mike Corder, International prosecutor says Congolese warlord may face additional war crimes charges, Associated Press, 7 août 2006. 13 Prosecutor v. Thomas Lubanga Dyilo, Case No. ICC-01/04-01/06, Décision sur les demandes de participation a la procédure a/0004/06 a a/0009/06, a/0016/06 a a/0080/06 et a/0105/06 dans le cadre de laffaire le Procureur c. Thomas Lubanga Dyilo, 20 octobre 2006, http://www.icc-cpi.int/library/cases/ICC-01-04-01-06-601_French.pdf (consulté le 26 octobre 2006). 14 Prosecutor v. Thomas Lubanga Dyilo, Case No. ICC-01/04-01/06, Décision sur les modalités de participation des victimes a/0001/06, a/0002/06 et a/0003/06 à l'audience de confirmation des charges 2006, http://www.icc-cpi.int/library/cases/ICC-01-04-01-06-462_tEnglish.pdf (consulté le 26 octobre); Prosecutor v. Thomas Lubanga Dyilo, Case No. ICC-01/04-01/06, Decision on the Arrangements for Participation of Victims a/0001/06, a/0002/06 and a/0003/06 at the Confirmation Hearing, 22 septembre 2006, http://www.icc-cpi.int/library/cases/ICC-01-04-01-06-462_tEnglish.pdf (consulté le 26 octobre 2006). 15 Le Statut de Rome permet le huis clos pour une procédure de cette sorte et autorise que les dépositions soient recueillies par des moyens électroniques ou dautres moyens spéciaux. Statut de Rome, art. 68. 16 Voir Human Rights Watch, Ituri : « Couvert de sang », Violence ciblée sur certaines ethnies dans le Nord-Est de la RDC, vol. 15, no. 11(A), juillet 2003, http://hrw.org/reports/2003/ituri0703/ ; Human Rights Watch, République Démocratique du Congo Le fléau de lor (New York: Human Rights Watch, 2005), http://hrw.org/reports/2005/drc0505/. 17 Issuance of a Warrant of Arrest against Thomas Lubanga Dyilo, Communiqué de presse de la CPI, 17 mars 2006, http://www.icc-cpi.int/press/pressreleases/133.html (consulté le 26 octobre 2006). 18 Prosecutor receives referral of the situation in the Democratic Republic of Congo, Communiqué de presse CPI, 19 avril 2004, http://www.icc-cpi.int/pressrelease_details&id=19&l=en.html (consulté le 26 octobre 2006). 19 The Office of the Prosecutor of the International Criminal Court opens its first investigation, Communiqué de presse, 23 juin 2004, http://www.icc-cpi.int/pressrelease_details&id=26&l=en.html (consulté le 26 octobre 2006). 20 Prosecutor v. Thomas Lubanga Dyilo, Case No. ICC-01/04-01/06, Decision concerning Pre-Trial Chamber Is Decision of 10 February 2006 and the Incorporation of Documents into the Record of the Case against Mr. Thomas Lubanga Dyilo, 24 février 2006, http://www.icc-cpi.int/library/cases/ICC-01-04-01-06-8-US-Corr_English.pdf (consulté le 26 octobre 2006), para. 34 (Lubanga Arrest Warrant Decision). 21 Entretiens conduits par Human Rights Watch avec des responsables de la justice civile et militaire, Bunia et Kinshasa, octobre 2005 et septembre 2006. 22 Lubanga Arrest Warrant Decision, para. 33. 23 Prosecutor v. Thomas Lubanga Dyilo, Case No. ICC-01/04-01/06, Decision on the Defense Challenge to the Jurisdiction of the Court pursuant to article 19(2)(a) of the Statute, 3 octobre 2006, http://www.icc-cpi.int/library/cases/ICC-01-04-01-06-512_English.pdf (consulté le 26 octobre 2006). Généralement, un accusé ou un état ayant compétence sur une affaire disposent dune seule opportunité pour contester la recevabilité dune affaire devant la CPI avant le procès mais des exceptions sont possibles. Voir le Statut de Rome, art. 19(4). Novembre 2006
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