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Iran: Un journaliste est torturé afin qu’il désavoue ses écrits

Son avocat également maintenu en détention arbitraire

(New York, le 2 novembre 2005) – Le journaliste iranien dissident, actuellement emprisonné, Akbar Ganji, a déclaré que des fonctionnaires de justice le torturaient afin qu’il renie ses publications. Human Rights Watch a exprimé aujourd’hui sa vive inquiétude concernant la santé physique d’Akbar Ganji et demande au gouvernement iranien sa libération immédiate et inconditionnelle.  

« La situation de Ganji est maintenant extrêmement critique. Les autorités lui font subir de terribles pressions afin qu’il désavoue ses écrits. »
Joe Stork, Directeur adjoint de la Division Moyen-Orient de Human Rights Watch
  

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Human Rights Watch a aussi affirmé qu’il tenait le gouvernement iranien responsable de toute atteinte à l’état de santé de Ganji. Ce dernier est emprisonné depuis avril 2000.  
 
“La situation de Ganji est maintenant extrêmement critique,” a indiqué Joe Stork, Directeur adjoint de la Division Moyen-Orient de Human Rights Watch. “Les autorités lui font subir de terribles pressions afin qu’il désavoue ses écrits.”  
 
Dès le 3 septembre, Ganji a été placé en isolement cellulaire par les autorités judiciaires dans un quartier spécial de la prison d’Evin, à Téhéran, dénommé Alef-2. Sa famille ansi que ses avocats n’ont pas eu le droit de lui render visite, à l’exception d’une brève visite, le 18 octobre, de son épouse, Massoumeh Shafii, et d’un de ses avocats. Cette dernière a, par la suite, publié une lettre qui expose en détail le récit de Ganji sur les mauvais traitements qu’il subit.  
 
De plus, les autorités judiciaires ont arrêté l’un des avocats de Ganji, Abdolfattah Soltani, le 30 juillet. Depuis lors, Soltani est détenu sans inculpation, en grande partie en isolement cellulaire. Il est le co-fondateur du Centre pour la défense des droits de l’homme, une organisation indépendante des droits de l’homme basée à Téhéran.  
 
En juillet 2001, le pouvoir judiciaire a condamné Ganji, un journaliste d’investigation, à six ans de prison pour ses écrits critiques à l’égard du Gouvernement. Ganji a, entre autres, été reconnu coupable d’“agir contre la sécurité nationale” et de “diffuser de la propagande”. Il avait récemment publié une série d’articles mettant en cause de hauts responsables du gouvernement impliqués dans les meurtres en séries d'écrivains et d'intellectuels en 1998. Ganji a également publié un “Manifeste Républicain” critiquant le système de gouvernement iranien.  
 
Abdolfattah Soltani est aussi un membre d’équipe juridique dans plusieurs autres affaires remarquées relatives aux droits de l'homme. Après son arrestation, les autorités judiciaires ont détenu Soltani en isolement cellulaire pendant 42 jours sans l'inculper du moindre crime. Les autorités n’ont pas autorisé ce dernier à rencontrer ses avocats.  
 
“Le pouvoir judiciaire a enfermé Soltani en guise d’avertissement pour les autres avocats et défenseurs des droits de l’homme”, a déclaré Stork. “Le Gouvernement iranien est en train de créer une atmosphère de peur et d’intimidation afin de paralyser la communauté des défenseurs des droits de l’homme.”  
 
Human Rights Watch a appelé le chef du pouvoir judiciaire iranien, l’Ayatollah Mahmoud Shahrudi, à ordonner la libération de Ganji et de Soltani sans délai.

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