(N’Djaména, Bruxelles, Dakar, 18 août 2008) - Suite à l’annonce par les médias de la condamnation à mort par contumace de l'ex-président tchadien Hissène Habré ainsi que d'onze chefs de la rebellion armée tchadienne par une Cour criminelle de N’Djaména pour « atteinte à l'ordre constitutionnel et à l'intégrité et à la sécurité du territoire », le Comité de Pilotage du Comité International pour le Jugement Equitable de Hissène Habré tient à apporter les précisions suivantes :
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2. Nous voulons un jugement EQUITABLE pour Hissène Habré et nous considérons que la peine de mort est cruelle et inhumaine. La condamnation de Hissène Habré, à l’issue d’un procès dans lequel il n’a pas été présent ni représenté par un avocat ne respecte pas les normes d’un procès équitable dont le droit à la défense. Sa condamnation à mort est donc d’autant plus injuste qu’inacceptable.
3. Nous nous opposerons fermement à toute tentative d’extradition de Hissène Habré vers le Tchad.
4. Nous appelons le Sénégal à ouvrir rapidement l’instruction sur les accusations de crimes contre l’humanité portées contre Hissène Habré pour que ses victimes, qui ont attendu dix-huit ans, trouvent, enfin, justice.
Le Comité de Pilotage du Comité International pour le Jugement Equitable de Hissène Habré:
Me. Jacqueline Moudeina (Présidente de l’Association Tchadienne pour la Promotion et la Défense des Droits de l’Homme– ATPDH)
Me. Reed Brody (Conseiller juridique et Porte-parole à Human Rights Watch)
M. Souleymane Guengueng (Président fondateur de l’Association des Victimes des Crimes et Répressions Politiques au Tchad- AVCRP)
M. Alioune Tine (Président de la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l'Homme- RADDHO).
M. Dobian Assingar (Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme - FIDH)