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Un camion faisant partie d’un convoi humanitaire géré par l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine au Proche-Orient (UNRWA), qui a été gravement endommagé par des tirs de la marine israélienne à Nuseirat, dans la bande de Gaza, le 5 février 2024. Le convoi de dix camions transportait de la nourriture devant être distribuée aux habitants de la région. © 2024 UNRWA

Au cours des sept derniers mois, les forces israéliennes ont mené des frappes aériennes contre des travailleurs humanitaires à Gaza, non pas une fois, ni deux fois, mais à plusieurs reprises.

L'attaque israélienne contre le convoi de la World Central Kitchen, qui a tué sept travailleurs humanitaires le mois dernier, est loin d'être une "erreur" isolée. Selon un nouveau rapport de HRW, l'armée israélienne a attaqué des convois et des locaux de travailleurs humanitaires au moins huit fois, tuant ou blessant au moins 31 travailleurs humanitaires et les personnes qui les accompagnaient. 

Il est essentiel de comprendre qu'Israël frappe des endroits où se trouvent les travailleurs humanitaires sur le terrain alors que leur localisation est connue. Les organisations humanitaires avaient communiqué leurs coordonnées aux autorités israéliennes dans le cadre d'un processus utilisé dans les zones de guerre et appelé "déconfliction". Dans le domaine humanitaire, l'idée de base est que les travailleurs humanitaires indiquent aux belligérants où ils se trouvent, et que ces belligérants essaient d'éviter de les frapper lors de leurs opérations militaires. 

La communication entre les parties belligérantes et les humanitaires travaillant dans la zone de guerre est essentielle, mais lors des attaques décrites dans le nouveau rapport, les autorités israéliennes n'ont émis aucun avertissement préalable à l'intention des organisations humanitaires. Huit attaques contre des travailleurs humanitaires suggèrent - à tout le moins - des failles fondamentales dans le système de déconfliction.

Si le gouvernement israélien est préoccupé par cette série d'attaques contre des travailleurs humanitaires, il devrait permettre à des experts internationaux de procéder à un examen indépendant du processus de déconfliction humanitaire de l'armée. 

Les alliés d'Israël devraient faire pression pour qu'Israël agisse de la sorte, non seulement parce que c'est la bonne chose à faire, mais aussi parce qu'ils peuvent être directement liés à ces frappes militaires. Dans au moins un de ces incidents, Israël a apparemment utilisé des armes et d'autres équipements fournis par les États-Unis.

La semaine dernière, le président américain Joe Biden a annoncé que son administration avait "suspendu " au moins une livraison de 3 500 bombes et obus d'artillerie à Israël. Cette pause partielle dans les transferts d'armes n'est pas allée assez loin, mais constitue un pas dans la bonne direction. 

D'autres alliés ont également revu leur politique de fourniture d'armes à Israël. Le Canada a annoncé qu'il mettrait fin à ses futures exportations d'armes. L'Italie et l'Espagne ont également cessé d'accorder de nouvelles licences. Aux Pays-Bas, une action en justice a contraint le gouvernement à suspendre les ventes de pièces détachées d'avions de chasse F-35. 

Tous les gouvernements devraient suspendre l'assistance militaire et les ventes d'armes à Israël tant que ses forces commettront des violations systématiques et généralisées des lois de la guerre - y compris l'utilisation de la famine comme arme de guerre - à l'encontre des civils palestiniens.

N'oubliez pas que les gouvernements qui continuent à fournir des armes au gouvernement israélien risquent d'être complices de crimes de guerre.

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