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COP29 : Tout plan d’action à l’égard du climat doit respecter les droits humains

Les gouvernements devraient assurer l’abandon progressif des combustibles fossiles, et insister sur la participation de la société civile

Le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev s'exprimait lors de la deuxième journée de la conférence « Dialogue de Petersberg sur le climat » tenue à Berlin, en Allemagne, le 26 avril 2024. © 2024 Sean Gallup/Getty Images

(Bakou) – Les gouvernements participant à la 29ème Conférence annuelle des Nations Unies sur les changements climatiques (COP29) devraient remplir leurs obligations en matière de droits humains, a déclaré Human Rights Watch dans un document « Questions et réponses » rendu public aujourd’hui. Cela inclut d’effectuer la transition vers l’abandon de combustibles fossiles de manière équitable et respectueuse des droits, dans le cadre d’un calendrier précis. Cette conférence se déroulera à Bakou, en Azerbaïdjan, du 11 au 22 novembre 2024.

Les gouvernements qui préparent leurs plans nationaux en matière de climat avec des buts de réduction des émissions de gaz à effet de serre en 2025 devraient s’assurer qu’ils sont compatibles avec l’objectif consistant à limiter le réchauffement de la planète à 1,5 degré Celsius au-dessus des niveaux de l’époque pré-industrielle. Tout plan prévoyant une production accrue d’énergie d’origine fossile serait incompatible avec cet objectif, a déclaré Human Rights Watch.

« C’est la troisième année consécutive  que la conférence COP se tiendra sur le territoire d’un État répressif qui limite sévèrement les droits aux libertés d’expression et de réunion pacifique », a déclaré Myrto Tilianaki, chargée de plaidoyer senior auprès de la division Environnement et droits humains à Human Rights Watch. « Les gouvernements qui participeront à la COP29 en Azerbaïdjan devraient être prêts à affirmer clairement qu’une action équitable et ambitieuse sur le climat nécessite aussi une participation significative de voix indépendantes. »

L’Azerbaïdjan est régi par un gouvernement autoritaire qui ne tolère pas la contestation et qui, ces derniers mois, a exercé une répression à l’encontre de journalistes indépendants et d’activistes de la société civile. Parmi les personnes emprisonnées arbitrairement figurent un activiste anti-corruption ayant critiqué certains aspects du secteur pétrolier et gazier de l’Azerbaïdjan, et un défenseur des droits humains co-fondateur d’une initiative visant à plaider pour les libertés civiques et la justice en matière d’environnement en Azerbaïdjan à l’approche de la COP29.

L’hostilité du gouvernement azerbaïdjanais à l’égard de l’activisme indépendant suscite des inquiétudes quant à la possibilité, ou non, pour les organisations de la société civile de participer de manière effective à la COP29, et sur la mesure dans laquelle l’activisme environnemental aura sa place en Azerbaïdjan après la conférence, a déclaré Human Rights Watch.  

Les revenus du pétrole et du gaz ont représenté 52 % du budget de l’État d’Azerbaïdjan en 2022 et environ 90 % de ses revenus à l’exportation. Lors d’une réunion de haut niveau tenue en avril 2024 pour préparer l’accueil de la COP29, le président azerbaïdjanais, Ilham Aliyev, a annoncé des projets visant à augmenter la production de gaz, essentiellement pour répondre à la demande du marché de l’Union européenne. 

« Les gouvernements ne devraient pas permettre à l’Azerbaïdjan de se servir de sa position en tant que pays hôte de la COP29 pour continuer à promouvoir l’expansion du recours aux sources d’énergie fossiles, et entraver ainsi les efforts visant à affronter la crise climatique et à protéger les droits humains », a affirmé Myrto Tilianaki. 

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