Amnesty International et Human Rights Watch
(Washington D.C, 14 Septembre, 2001) -- Trente six défenseurs des droits de l’homme risquent très prochainement d’être condamnés à des peines d’emprisonnement alors qu’une cour d’appel de la capitale marocaine, Rabat, s’apprête à réexaminer leur dossier, le 17 septembre 2001.
Le 16 mai 2001, un tribunal de juridiction inférieure avait condamné les militants à trois mois de prison et à une amende de 3 000 dirhams (environ 275 Euros) chacun, pour avoir organisé une manifestation non autorisée le 9 décembre 2000. Ils sont restés en liberté dans l’attente de leur procès en appel contre ce verdict.
Un délégué représentant Amnesty International et Human Rights Watch observera la séance de lundi prochain.
Il est inacceptable d’intimider des défenseurs des droits de L’homme par des peines de prison pour avoir exercé leur liberté d’expression, ont aujourd’hui déclaré les deux organisations.
Les défendeurs avaient prévu de se réunir en face du Parlement le 9 décembre de l’année dernière pour exiger que justice soit rendue aux victimes des violations des droits de l’homme telles que les disparitions, la torture et la détention arbitraire, perpétrées au cours des décennies précédentes, et demander de mettre un terme à l’impunité dont bénéficient aujourd’hui encore les personnes responsables de ces crimes.
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