<<précédente | index | suivant>> La réponse de la communauté internationaleLes gouvernements des pays bailleurs influents et les Nations unies, parfois par lintermédiaire de la MONUC, ont exercé des pressions politiques sur les combattants du Nord-Kivu pour faire cesser les combats et dans les cas de Kaynyabayonga et Nyabyondo, pour quils se replient sur leurs anciennes positions, pressions qui ont porté leurs fruits après plusieurs semaines de négociations. De plus, divers gouvernements et instances intergouvernementales ont répondu rapidement à la menace rwandaise denvoyer des troupes au Congo. Le Comité International dAccompagnement de la Transition (CIAT) a affirmé le caractère inviolable de la souveraineté territoriale congolaise et a déclaré que la présence des groupes armés étrangers, à savoir les groupes armés hutu rwandais, au Congo ne pouvait justifier lagression, même si ces groupes menaçaient les civils et la stabilité régionale.151 La MONUC a publiquement condamné la menace rwandaise dinvasion du Congo comme constituant un grave danger pour la souveraineté congolaise et le processus de transition.152 Le Royaume uni et la Suède ont suspendu leur aide bilatérale au gouvernement rwandais pour indiquer leur préoccupation quant aux menaces rwandaises mais au début de lannée 2005, le Rwanda semblait être revenu dans les bonnes grâces des bailleurs. Le pays a reçu le renouvellement de lassistance des Pays bas, du Royaume uni et de lAllemagne ainsi que lassurance dun substantiel allégement de sa dette.153 LUnion africaine, conduite par lAfrique du Sud, a également critiqué lintervention rwandaise mais en réponse aux pressions rwandaises, elle a accepté denvoyer une force de lUA pour désarmer les combattants rebelles hutu rwandais au Congo. Dimportants bailleurs potentiels comme lUnion européenne ont initialement bien accueilli la proposition publiquement même si cet effort a difficilement recueilli le soutien financier et logistique nécessaire. Après des mois de discussions à Rome avec le gouvernement congolais, le FDLR a annoncé le 31 mars 2005 que le mouvement allait déposer les armes et rentrer au Rwanda, ouvrant ainsi la porte à un désarmement volontaire et laissant en suspens les plans pour une solution armée. [151] Communiqués du CIAT, 1er et 9 décembre 2004. [152] Déclaration de Patricia Tomé, directrice de linformation publique de la MONUC, 24 novembre 2004. [153] Voir « Rwanda: IMF, World Bank write off Kigalis $1.4 billion debt », IRIN, 14 avril 2005. Voir également : « Rwanda: EU grants Rwanda 52 million [approx. US$ 67 million] for budget deficit », IRIN, 29 avril 2005.
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