<<previous | index | next>> «Immunité provisoire »Laccord global de partage de pouvoir de novembre 2003 signé entre le gouvernement de transition et le CNDD-FDD de Nkurunziza stipule que tous les combattants et les leaders des deux parties bénéficient dune immunité provisoire, sans autrement la définir ni même la limiter. Pour concrétiser la mesure, le gouvernement a mis sur pied, par décret du 23 mars 2004, une commission mixte composée de représentants du gouvernement et des FDD, chargée didentifier les bénéficiaires de cette immunité. En plus des combattants FDD et des militaires du gouvernement, les bénéficiaires incluent les membres de la police, les gardiens de la paix, - milice para-gouvernementale -, et les collaborateurs des FDD actuellement en détention dans les prisons gouvernementales.75 Le décret exclut de la mesure dimmunité, le crime de génocide et les crimes contre lhumanité mais ne mentionne pas les crimes de guerre. Le risque est réel que ce genre daccord et ses textes dexécution, nencouragent les militaires de larmée gouvernementale, les services de police, les gardiens de la paix et les combattants FDD, particulièrement ceux qui restent actifs dans des combats, dans le sentiment quils peuvent continuer à agir en toute impunité sans danger dêtre un jour inquiétés. [75] Décret du 23 mars 2004 portant modalités dapplication de limmunité provisoire prévue par laccord global de cessez-le-feu du 16 novembre 2003. Voir aussi le rapport de Human Rights Watch : « « Victimes au quotidien : les civils dans la guerre au Burundi », décembre 2003.
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