Rapports de Human Rights Watch

La communauté des bailleurs de fonds

Le Rwanda continue de dépendre fortement de l’aide de bailleurs de fonds, tant dans le cadre d’un soutien général que pour des projets spécifiques. Bien que son gouvernement soit l’un de ceux qui critiquent le plus facilement les bailleurs de fonds, ses dirigeants se sont souvent montrés disposés à écouter les conseils des acteurs internationaux.

Les Pays-Bas, apparemment les premiers alertés du problème des détenus abattus par la police, ont soulevé la question auprès d’autres représentants des pays donateurs. Une discussion initiale entre les membres de l’Union européenne en avril n’a abouti à aucune action, mais les ambassadeurs des Etats-Unis et du Royaume-Uni, et peut-être d’autres diplomates, ont demandé aux responsables de la police de fournir des explications au sujet de ces morts. La déclaration envoyée à Human Rights Watch le 4 juin ou une autre du même type a été adressée au moins à un bailleur de fonds important. Les bailleurs de fonds, en particulier ceux qui sont le plus directement engagés dans l’assistance à la police (Belgique, Suède, Afrique du Sud), devraient insister pour que les enquêtes promises par la police nationale dans cette déclaration soient menées immédiatement et de manière impartiale et que tout policier soupçonné d’avoir abattu illégalement un détenu fasse l’objet de poursuites.