Philippines : Mettre fin au recours meurtrier à des « étiquettes rouges »
L’ONU et les gouvernements influents devraient exhorter le président Duterte à abandonner cette pratique qui vise des activistes

Depuis son élection en 2022, le président Ferdinand Marcos Jr. a cherché à transmettre à la communauté internationale le message que la situation des droits humains aux Philippines est améliorée. Mais bien que ses discours mesurés contrastent nettement avec les positions ouvertement anti-droits de son prédécesseur, Rodrigo Duterte, la situation des droits aux Philippines reste désastreuse. La « guerre contre la drogue » lancée par Duterte se poursuit, malgré l’enquête de la Cour pénale internationale, et l’arrestation de Duterte en mars 2025. Des activistes politiques, des journalistes, des militants écologistes, des dirigeants autochtones, des syndicalistes et des acteurs de la société civile font toujours l’objets de menaces, de diffamation (tactique de « red-tagging » ou « étiquettes rouges »), et de poursuites judiciaires basées sur de fausses accusations ; ils restent aussi confrontés au risque d’attaques violentes et à de disparitions forcées. Le conflit entre le gouvernement et la Nouvelle armée populaire communiste se poursuit.
L’ONU et les gouvernements influents devraient exhorter le président Duterte à abandonner cette pratique qui vise des activistes
L’administration Duterte avait rajouté leurs noms à une « liste rouge »
Un tribunal de Manille a reconnu Maria Ressa, qui a souvent critiqué le président Duterte, coupable de diffamation
Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU devrait exiger que justice soit rendue pour les meurtres commis
Le Conseil des droits de l'homme a adopté une résolution appelant à une enquête sur les meurtres liés à la « guerre antidrogue »
Le Conseil des droits de l’homme devrait ouvrir une enquête au titre du Point 4 lors du débat général
La campagne brutale menée par le président Duterte engendre de grandes souffrances pour les enfants des victimes
Les pressions exercées pour réduire les délais et les coûts de production accroissent le risque de violations du droit du travail
La discrimination et le manque de soutien remettent en cause leur droit à l’éducation