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Cambodge : Des militants écologistes condamnés à des peines de 6 à 8 ans de prison

Les autorités devraient annuler les accusations visant les jeunes membres de ONG Mother Nature

Des militants écologistes cambodgiens, membres de l’association Mother Nature, étaient assis près d’une barricade bloquant l’accès à une rue menant au Tribunal municipal de Phnom Penh, au Cambodge, le 5 juin 2024.  © 2024 And Chhin Sothy/AFP via Getty Images

Ce mardi, le tribunal de Phnom Penh a rendu un verdict de culpabilité contre 10 militants de Mother Nature, une association cambodgienne de défense de l’environnement, dirigée par des jeunes activistes et lauréate d’un prestigieux prix. Les accusations visant les militants était liées à leur  activisme pacifique pro-environnement au sein de cette association, de 2012 à 2021. Au moins quatre des militants ont été immédiatement arrêtés à l’extérieur de la salle d’audience, où ils étaient assis avec des sympathisants et réclamaient un système judiciaire plus juste qui défende les droits environnementaux.

Certaines campagnes de Mother Nature ont abouti à des réussites, comme la cessation de la construction par la Chine d’un barrage hydroélectrique menaçant une communauté indigène ; une autre initiative a contribué à mettre fin au commerce largement corrompu de l’exportation de sable des estuaires côtiers de Koh Kong, qui détruisait l’écosystème local et les zones de pêche.

Le verdict est dévastateur pour les 10 militants, condamnés à des peines comprises entre six et huit ans de prison, en raison de leurs activités en faveur de la protection de l’environnement au Cambodge. Il envoie également un message déplorable à la jeunesse cambodgienne : le gouvernement se rangera du côté des intérêts particuliers au détriment de l’environnement chaque fois qu’il en aura l’occasion.

Des mandats d’arrêt ont été émis contre les 10 militants, accusés de complot contre l’État en vertu de l’article 453 du Code pénal. Ly Chandaravuth, Thun Ratha, Long Kunthea, Phuon Keoraksmey, Binh Piseth, Pok Khoeuy et Rai Raksa ont été condamnés à 6 ans de prison en vertu de l’article 453.

Sun Rotha, Alejandro Gonzalez-Davidson et Yim Leanghy ont été condamnés à 8 ans de prison et à une amende de 10 millions de riels pour complot contre l’État et insulte au roi en vertu des articles 453 et 437, respectivement.

Suite en anglais.

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