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La pluie tombe à Paris, en France, pendant la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques d'été de 2024, le vendredi 26 juillet 2024. © (AP Photo/Chris Carlson)

Bienvenue, chers lecteurs et lectrices ! C'est avec une énergie renouvelée que nous revenons de nos trois semaines de pause estivale (pour celles et ceux qui sont dans l'hémisphère Nord) pour vous proposer les dernières nouvelles en matière de droits humains.

Comme beaucoup d'entre vous, j'ai passé ces derniers jours à regarder les Jeux olympiques à la télévision - d'abord la spectaculaire cérémonie d'ouverture, bien que tristement trempée, à Paris, puis les épreuves, en essayant avec enthousiasme de comprendre les règles de sports tels que le judo et le dressage. D'habitude, je ne m'intéresse pas beaucoup au sport et je ne suis pas non plus un fervent patriote, mais les Jeux olympiques ont une façon particulière de faire de nous des supporters.

Se remettre au travail, cependant, c'est considérer les Jeux olympiques et paralympiques comme une occasion de braquer les projecteurs sur le gouvernement du pays hôte, en l'occurrence la France, et son bilan en matière de droits humains. 

Bien que nous ne classions pas les pays selon la gravité des violations des droits humains, il est raisonnable de dire que certains pays ayant récemment accueilli des événements sportifs de grande envergure - comme la Chine, la Russie ou l'Arabie saoudite - présentent des problèmes plus graves que la France en matière de droits humains. Toutefois, cela n'excuse en rien le bilan du gouvernement français et, en fait, la France a de sérieux problèmes. En effet, le bilan de la France en matière de droits humains s'est détérioré.

L'État de droit s'érode en France et le pays est confronté à des restrictions croissantes des libertés fondamentales, notamment des limitations de la liberté d'expression, du droit de manifester pacifiquement et de la liberté d'association. Par exemple...

En décembre 2023, les parlementaires français ont adopté une loi sur l'immigration largement critiquée par les organisations de la société civile française comme étant la législation la plus répressive jamais adoptée en matière d'immigration

La nouvelle loi française sur la surveillance de masse des "Jeux olympiques" est la première du genre dans l'Union européenne à légaliser explicitement l'utilisation d'une vidéosurveillance controversée, pilotée par des algorithmes, qui risque d'entraîner une discrimination à l'encontre des minorités racialisées lors des Jeux.

Et puis il y a l'interdiction du hijab dans le sport en France. De nombreuses autorités sportives françaises interdisent aux femmes et aux filles de se couvrir la tête. En conséquence, des milliers de femmes et de filles en France sont empêchées de pratiquer de nombreux sports, notamment le football, le basket-ball, le judo, la boxe, le volley-ball et le badminton.

Ces mesures récentes et d'autres sont le fruit d'initiatives politiques visant à attiser l'intolérance en France et à en tirer profit. C'est tristement ironique, étant donné que le slogan de Paris 2024 est "Ouvrons grand les Jeux", censé montrer que ces Jeux olympiques sont plus inclusifs, plus ouverts et plus égalitaires.

Une nouvelle positive est qu'une majorité d'électeurs français a résolument refusé d'être gouvernée par l'extrême droite lors des récentes élections législatives, repoussant ainsi la menace d'une intolérance encore plus profonde entraînant une détérioration encore plus rapide des droits humains. 

Mais il n'est guère réconfortant de dire que la situation en France n'est pas aussi mauvaise qu'elle pourrait l'être, alors qu'elle devrait être bien meilleure qu'elle ne l'est.

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