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Miguel Perez tient une photo de son fils Miguel Perez Jr, le 4 avril 2017 à Chicago, Illinois. Perez Jr. est un immigrant et un vétéran de l'armée américaine qui a été expulsé après avoir purgé une peine de sept ans dans une prison d'État pour une accusation de drogue.  © 2017 JOSHUA LOTT/AFP via Getty Images

Les drogues posent un énorme problème aux États-Unis, et beaucoup plus que vous ne le pensez. 

Alors que les décès par overdose ont augmenté ces dernières années et que les drogues sont de plus en plus puissantes et disponibles, le gouvernement fédéral américain a combiné sa lutte contre la drogue avec sa machine à expulser.

Des milliers de personnes aux États-Unis sont expulsées chaque année pour des délits liés à la drogue qui, dans de nombreux cas, n'existent plus en vertu des lois étatiques. 

Selon un nouveau rapport de HRW, 500 000 personnes ont été expulsées pour des délits mineurs liés à la drogue entre 2002 et 2020.

Les personnes sans papiers, ainsi que les résidents permanents qui ont été reconnus coupables d'infractions liées à la drogue sont expulsés indépendamment de liens familiaux solides aux États-Unis, des nombreuses années que certains ont vécues dans le pays, ou de la nature bénigne de leurs délits.

Bien qu'inefficaces dans la lutte contre la drogue, ces lois fédérales sévères sur l'immigration ciblent et punissent ceux qui n'ont pas la nationalité pour des actes anodins, voire légaux dans certains États, telles que la possession de marijuana.

Le racisme institutionnel joue un rôle dans ces affaires. L'écrasante majorité des personnes expulsées des États-Unis pour des infractions pénales sont noires ou brunes.

Parmi ceux qui n'ont pas la nationalité, les immigrés noirs sont touchés de manière disproportionnée, puisqu'un non-citoyen sur cinq expulsé pour des motifs criminels - comme les infractions à la législation sur les stupéfiants - est noir. Les immigrés noirs sont également plus susceptibles d'être maintenus plus longtemps en détention par les services d'immigration et ont moins de chances d'être libérés.

En bref : expulser 2 500 personnes par mois pour une infraction à la législation sur les stupéfiants qui, dans certains cas, n'est même pas un délit dans l'État où la personne vit, ne résout rien aux États-Unis. Au contraire, cela déchire les familles et perpétue les schémas de discrimination à l'encontre des groupes vulnérables. 

Le Congrès devrait immédiatement réformer la loi sur l'immigration et les États devraient veiller à ce que les réformes relatives à la drogue s'appliquent également à ceux qui n'ont pas la nationalité.

Comme le dit ma collègue Vicki Gaubeca: « Si l'usage de drogue n'est pas un crime en vertu de la loi de l'État, elle ne devrait pas rendre quelqu'un expulsable. »

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