(New York, le 18 février 2011) - Les forces de sécurité gouvernementales libyennes ont tué au moins 84 personnes en trois jours dans plusieurs villes dans l'est du pays, a déclaré Human Rights Watch aujourd'hui, sur la base de témoignages recueillis par téléphone auprès de sources hospitalières locales et de témoins directs.
Les autorités libyennes devraient immédiatement ordonner aux forces de sécurité de cesser leurs attaques contre des manifestants pacifiques, et protéger ces derniers contre les agressions menées par des groupes armés pro-gouvernementaux, a ajouté Human Rights Watch.
Des milliers de manifestants se sont rassemblés le 18 février dans plusieurs villes dans l'est du pays, suite aux événements de la veille quand les forces de sécurité libyennes ont tué 49 personnes : 20 victimes à Benghazi, 23 victimes à Baida, 3 victimes à Ajdabiya, et 3 victimes à Derna. Des sources hospitalières ont indiqué à Human Rights Watch que les forces de sécurité ont en outre tué 35 personnes à Benghazi le 18 février, en tirant à balles réelles dans la quasi-totalité des cas, amenant le nombre total de victimes à au moins 84 personnes.
« Les forces de sécurité de Mouammar Kadhafi ont ouvert le feu sur des citoyens libyens et tué des dizaines de personnes qui ne faisaient que demander des changements et davantage de justice », a déclaré Joe Stork, directeur adjoint de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch. « Les autorités libyennes devrait permettre à des manifestants pacifiques de s'exprimer librement sans crainte d'être tué. »
Mouammar Kadhafi dirige la Libye depuis 41 ans.
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