(Jérusalem, le 4 février 2020) - Deux frappes aériennes menées par Israël à Gaza en novembre 2019 ont tué au moins 11 civils, en violation apparente des lois de la guerre, selon Human Rights Watch.
Durant la même période, du 12 au 14 novembre 2019, des groupes armés palestiniens ont tiré des centaines de roquettes et de mortiers contre des zones civiles en Israël. Ces attaques ont également violé les lois de la guerre.
« Ces attaques menées par les forces israéliennes et palestiniennes ont tué ou blessé des civils, tout en mettant en danger la vie d'innombrables autres civils », a déclaré Gerry Simpson, directeur adjoint de la division Crises et conflits à Human Rights Watch. « Le refus persistant des autorités israéliennes et palestiniennes de traduire en justice les individus responsables de possibles crimes de guerre met en évidence la nécessité d'une enquête de la Cour pénale internationale. »
Les deux frappes aériennes israéliennes sur lesquelles Human Rights Watch a enquêté semblent avoir violé les lois de la guerre parce qu'elles ont frappé des objets civils avec peu ou pas de preuves que les assaillants ont pris toutes les précautions possibles pour éviter ou minimiser les pertes de vies civiles. Le premier a tué trois personnes à un endroit où il ne semblait y avoir ni combattants, ni armes, ni autre cible militaire. Le deuxième a tué neuf personnes dans deux maisons, dont au moins huit civils.
La première frappe israélienne sur laquelle Human Rights Watch a enquêté a eu lieu le 13 novembre 2019, vers 9 heures du matin. Un missile guidé a tué Rafat Ayyad, 54 ans, et deux de ses fils, âgés de 23 ans et de 7 ans, dans le quartier d'Al-Zeitoun, situé à deux kilomètres à l'est de la ville de Gaza.
La deuxième frappe a été menée le 14 novembre 2019, vers 00h15 aux abords de Deir al-Balah, dans la bande de Gaza. Selon les témoignages, trois munitions ont touché les maisons de deux frères, Rasmi et Mohammad al-Sawarka, tuant les deux hommes, leurs femmes et leurs cinq fils, âgés de 1 à 13 ans.
En vertu des lois de la guerre, les parties belligérantes ne peuvent viser que des combattants et des objectifs militaires. Les lois de la guerre s'appliquent à toutes les parties au conflit, y compris Israël, le Hamas et d'autres groupes armés palestiniens comme le Jihad islamique.
Communiqué complet en anglais :
www.hrw.org/news/2020/02/04/gaza-apparently-unlawful-israeli-strikes-kill-least-11-civilians
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#Gaza : HRW a enquêté sur les hostilités de novembre 2019, et conclu que des frappes israéliennes ont tué au moins 11 civils. HRW exhorte Israël – ainsi que les groupes armés palestiniens lors de leurs propres attaques – à respecter les #loisdelaguerre. https://t.co/r0srJgtcJu
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Pêche interdite, quatre heures d’électricité par jour : Israël resserre le blocus sur #Gaza. «Ouvrez Gaza», a plaidé Abier Almasri, assistante de recherche pour Human Rights Watch, sur Twitter. https://t.co/acvyQXApqM via @Media7Officiel
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Et aussi …
NY Times : À #Gaza, trois #activistes #pacifistes #palestiniens risquent des années en #prison après avoir participé à une vidéoconférence avec des jeunes #Israéliens. Il s’agit d’une grave "injustice", selon @OmarSShakir @hrw. https://t.co/E17o6AuH1K via @nytimes @adamrasgon
— HRW en français (@hrw_fr) September 25, 2020