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A girl walks around tents at a camp set up by the United Nations Relief and Works Agency for Palestine Refugees (UNRWA) for Palestinians who fled to the southern Gaza Strip, October 19, 2023.  © 2023 Belal Khaled/Anadolu via Getty Images

S'il y a une chose que tout le monde devrait retenir du conflit en Israël et en Palestine de ces deux dernières semaines – et en fait, des conflits partout dans le monde depuis toujours – c'est bien ceci : les atrocités ne justifient pas les atrocités.  

Si vous lisez un million de phrases sur ces événements, retenez au moins ces sept mots.  

Il n'est pas difficile d'en saisir l'idée de base. Les « lois de la guerre » s'appliquent à toutes les parties d'un conflit, et lorsqu'une partie viole ces lois, cela n'autorise pas l'autre partie à les ignorer. En fait, rien de ce que fait une partie ne peut excuser les crimes de guerre commis par l'autre partie.   

Par exemple, le fait que des combattants palestiniens aient commis des crimes horribles contre des civils israéliens ne justifie pas que les autorités israéliennes commettent des crimes de guerre contre des civils palestiniens. Le fait d'entraver délibérément l'acheminement des secours aux civils constitue un crime de guerre, tout comme le fait de punir collectivement des civils.  

De même, la répression systématique des Palestiniens par les autorités israéliennes depuis des décennies, qui s'apparente aux crimes contre l'humanité que sont l'apartheid et la persécution, et le maintien des 2,2 millions d'habitants de Gaza dans ce qui est de fait une prison à ciel ouvert depuis plus de 16 ans – rien de tout cela ne justifie les crimes de guerre du Hamas.  

Il n'y a pas d'excuses pour les crimes de guerre. Les règles sont les règles. Les atrocités ne justifient pas les atrocités. 

Bien sûr, il est important de comprendre le contexte de tout conflit armé. Il y a une histoire, à la fois récente et à plus long terme, et certains événements se transforment en moteurs de guerre. Aucun contexte n'excuse des actes horribles. La compréhension du contexte peut toutefois nous aider à comprendre ce qui se passe actuellement.  

Ce concept semble assez élémentaire, n'est-ce pas ? Mais il est étonnant de constater à quel point il est facilement (ou peut-être délibérément) mal compris.  

En appelant hier à un cessez-le-feu humanitaire à Gaza, le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a condamné les attaques « épouvantables » du Hamas du 7 octobre et a noté que ces attaques « ne se sont pas produites dans le vide ».   

« Le peuple palestinien subit depuis 56 ans une occupation étouffante », a déclaré António Guterres. « Il a vu ses terres régulièrement dévorées par les colonies et en proie à la violence, son économie étouffée, son peuple déplacé et ses maisons démolies. » 

Le gouvernement israélien était scandalisé. Le ministre des Affaires étrangères a annulé une réunion avec M. Guterres et l'ambassadeur d'Israël auprès des Nations Unies a appelé M. Guterres à démissionner immédiatement, déclarant que les commentaires du Secrétaire général « constituent une justification du terrorisme et du meurtre ».  

Mais le fait de nommer le contexte du conflit – ces racines multiples et profondes – justifie-t-il nécessairement les crimes commis dans le cadre du conflit ?   

Cela ne semble vraiment pas être le cas.  

M. Guterres a été très clair dans son discours d'hier : « J'ai condamné sans équivoque les actes de terreur horribles et sans précédent perpétrés le 7 octobre par le Hamas en Israël. » Il n'a pas justifié quelque crime que ce soit.  

Il a également souligné à juste titre que le blocus de Gaza équivalait à une « punition collective du peuple palestinien » et violait le droit international. Il a demandé un cessez-le-feu humanitaire pour mettre fin aux « souffrances interminables » dans la bande de Gaza, où des milliers de civils ont été tués dans des frappes aériennes et où les hôpitaux sont incapables de fonctionner. Israël a coupé l'eau et l'électricité et bloqué les livraisons de carburant.  

M. Guterres a poursuivi : « Nous devons exiger de toutes les parties qu'elles respectent les obligations qui leur incombent en vertu du droit international humanitaire, qu'elles veillent constamment, dans la conduite des opérations militaires, à épargner les civils... » 

« Même la guerre a des règles », a-t-il déclaré.   

Et quels que soient le contexte et l'histoire, ces règles s'appliquent à toutes les parties.   

Les atrocités ne justifient pas les atrocités. 

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