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Iran : Deux ans après la mort de Mahsa Amini, aucun changement

Les manifestations qui ont suivi la mort en détention de Mahsa Jina Amini ont suscité une nouvelle vague de répression

Des femmes iraniennes manifestaient le 1er octobre 2022, sans porter le hijab obligatoire, lors de la vague de manifestions ayant suivi après la mort de Mahsa (Jina) Amini, 22 ans, le 16 septembre 2022, alors qu'elle était détenue par la Police des mœurs de Téhéran.  © 2022 Anonymous/Middle East Images/AFP via Getty Images

(New York, 16 septembre 2024) – La répression brutale menée par les autorités iraniennes contre les femmes s’est poursuivie sans relâche depuis la mort en détention de Mahsa Jina Amini il y a deux ans, et les manifestations qui se sont ensuivies dans tout le pays, ont affirmé douze organisations de défense des droits humains, dont Human Rights Watch, dans une déclaration conjointe publiée aujourd’hui.

Les autorités iraniennes ont poursuivi leur répression brutale contre les dissident-e-s pacifiques, la société civile, les femmes et les minorités religieuses et ethniques ; elles ont aussi manqué à leur devoir de s’assurer que les individus responsables de torture, de viols et d’homicides illégaux soient tenus responsables de ces actes. Les autorités iraniennes devraient libérer immédiatement et sans condition toutes les militantes des droits humains emprisonnées en Iran, et mettre fin aux violences et à la discrimination systématique contre les femmes.

« Les autorités n’ont pas rendu de comptes pour les centaines de meurtres et les milliers d’arrestations de femmes, et elles ont systématiquement poursuivi leur répression des opposants, de la société civile et des militant-e-s des droits humains », a déclaré Nahid Naghshbandi, chercheuse par intérim sur l’Iran à Human Rights Watch. « À ce jour, ni le changement de gouvernement ni l’entrée en fonction du nouveau président n’ont apporté le moindre changement aux actions répressives des autorités envers la dissidence. »

Les autorités iraniennes ont intensifié leur répression contre les femmes dans les espaces publics en renforçant le rôle de la police des mœurs dans le cadre du « Plan Noor » et en appliquant des mesures punitives, telles que la saisie des véhicules des femmes ne portant pas le hijab obligatoire. Le parlement iranien examine actuellement un projet de « Loi pour la protection de la chasteté et de la culture du hijab » ; si elle était adoptée, cette loi officialiserait la répression des femmes et des filles qui défient le port obligatoire du hijab, creusant ainsi considérablement l’écart entre les sexes.

Les autorités ont également cherché à intimider et à réduire au silence les femmes en prononçant de lourdes peines de prison à l’encontre des militantes des droits humains. Malgré cela, de nombreuses femmes ont continué à résister aux codes vestimentaires abusifs imposés par l’État, tout comme des militantes des droits humains emprisonnées à travers l’Iran.

Suite du communiqué en ligne en anglais.

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