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(Beyrouth) – Une commission d’enquête mandatée par les Nations Unies devrait enquêter sur le meurtre du journaliste libanais Issam Abdallah par l’armée israélienne en octobre 2023, ont déclaré conjointement 11 organisations non gouvernementales, dont Human Rights Watch ; le 13 septembre, les onze ONG ont adressé à ce sujet une lettre conjointe à la Commission d’enquête internationale indépendante sur le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est, et Israël.
En décembre 2023, Human Rights Watch a conclu que les deux frappes israéliennes qui ont tué Issam Abdallah, un journaliste de Reuters, et blessé six autres journalistes le 13 octobre 2023, constituaient apparemment une attaque délibérée contre des civils, et donc un crime de guerre.
« Face à l’impunité persistante pour les individus responsables du meurtre d’Issam Abdallah, d’autres journalistes et de civils, les enquêteurs de l’ONU devraient examiner d’urgence cette attaque et publier leurs conclusions », a déclaré Ramzi Kaiss, chercheur sur le Liban à Human Rights Watch. « La Commission d’enquête devrait identifier les responsables, et renforcer les efforts visant à obtenir justice pour cette attaque. »
En mai 2021, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a créé la Commission d’enquête internationale indépendante, indiquant qu’elle serait « chargée d’enquêter dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est, et en Israël sur toutes les violations présumées du droit international humanitaire et sur toutes les violations présumées du droit international des droits de l’homme et toutes les atteintes à ce droit qui auraient été commises depuis le 13 avril 2021 », et par la suite. Le 10 octobre 2023, la Commission d’enquête a annoncé qu’elle avait commencé à « recueillir et préserver les preuves des crimes de guerre commis par toutes les parties depuis le 7 octobre 2023 ».
Les onze organisations ont exhorté la Commission à recueillir, analyser et préserver les informations sur l’attaque menée par Israël contre le sud du Liban le 13 octobre 2003, et à publier ses conclusions. Les organisations ont notamment recommmandé à la Commission de tenir compte des recherches menées par Human Rights Watch, Amnesty International, l'Agence France Presse (AFP), et Reuters au sujet de cette attaque.
La Commission devrait transmettre des demandes officielles d’informations aux gouvernements d’Israël et du Liban, ainsi que des États-Unis puisque l’un des journalistes blessés, Dylan Collins, est un citoyen américain, ont déclaré les groupes.
Enquêter sur cette attaque renforcerait les efforts visant à mettre fin à l’impunité pour les crimes graves commis contre les journalistes depuis le 7 octobre 2023, a déclaré Human Rights Watch. Plus de 100 professionnels des médias ont été tués par les forces israéliennes à Gaza depuis le début des hostilités.
De nombreuses enquêtes ont confirmé que les frappées menées le 13 octobre 2023 contre les journalistes qui se trouvaient dans le sud du Liban avaient été lancées depuis Israël. Cette attaque ayant tué Issam Abdallah a aussi blessé les six journalistes suivants : Carmen Joukhadar et Elie Brakhya (Al Jazeera), Dylan Collins et Christina Assi (Agence France-Presse), ainsi que Thaer al-Sudani et Maher Nazeh (Reuters).
Les autorités israéliennes ont affirmé que les frappes étaient une réponse à une attaque du Hezbollah et ont nié que les forces israéliennes aient délibérément ciblé des civils, mais l’armée n’a publié aucune mise à jour ni aucun résultat de son enquête interne sur l’incident.
Suite du communiqué en ligne en anglais.
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