À la fin de chaque année, Human Rights Watch aime rendre compte des progrès réalisés dans le domaine des droits des enfants dans divers pays du monde. Qu’il s’agisse de renforcer l’accès des enfants à l’éducation ou de mieux protéger les enfants lors de guerres, voici nos exemples préférés de 2024 :
- Le Tadjikistan et le Laos ont interdit tous les châtiments corporels infligés aux enfants, rejoignant ainsi 65 autres pays ayant mis en place de telles interdictions. Cinq pays – le Burundi, le Kirghizistan, l’Ouganda, la République tchèque et le Sri Lanka – se sont engagés à promulguer une telle législation interdisant tous les châtiments corporels.
- L’Australie a approuvé la mise en place d’un Code de la vie privée en ligne pour les enfants, la première loi du pays sur la protection des données des enfants. Le Brésil a interdit à l’entreprise Meta d’utiliser les données personnelles de ses utilisateurs mineurs pour entraîner son intelligence artificielle (IA), invoquant des risques d’exploitation et de préjudices pour les enfants.
- La République de Maurice a commencé à offrir trois années d’éducation préscolaire gratuite et a étendu son allocation universelle pour enfants, une mesure essentielle pour réduire la pauvreté infantile et augmenter l’inscription à l’école.
- Une nouvelle loi est entrée en vigueur au Japon, destinée à transférer des milliers d’enfants des institutions de garde d’enfants vers des familles d’accueil.
- Le Parlement de la Gambie a rejeté une proposition qui visait à annuler la loi l’interdisant des mutilations génitales féminines, qui avait été adoptée dans ce pays en 2015.
- La Sierra Leone a adopté une nouvelle loi interdisant le mariage des enfants. Aux États-Unis, les États de New Hampshire, de Virginie et de Washington ont interdit tous les mariages d’enfants.
- L'Armée nationale syrienne, un groupe armé non étatique, a signé avec les Nations Unies un plan d’action pour mettre fin aux meurtres, aux mutilations et au recrutement et à l'utilisation d’enfants.
- Le Rwanda a soutenu la Déclaration sur la sécurité dans les écoles, ce qui augmente le nombre de pays signataires à 120. La Macédoine du Nord, le Monténégro et le Kosovo ont soutenu la Déclaration politique de l'EWIPA visant à protéger les civils de l'utilisation d’armes explosives dans les zones peuplées, qui est la cause principale de décès d'enfants dans les conflits armés.
- Le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies a décidé d’envisager le projet d’un nouveau traité international reconnaissant explicitement le droit de chaque enfant à l'éducation préscolaire et garantissant un éducation pré primaire et secondaire publique et gratuite pour tous les enfants. Les gouvernements se sont également mis d'accord sur une disposition historique : pour la première fois, des enfants participeront à l'élaboration de cette nouvelle loi internationale.
- La Cour interaméricaine des droits de l'homme s’est prononcée en faveur de 57 enfants et de leurs familles dans une affaire intentée contre le Pérou, jugeant que le gouvernement avait violé leur droit à un environnement sain en autorisant des polluants toxiques. La Cour a ordonné au gouvernement péruvien de fournir des soins de santé gratuits aux victimes, de payer des indemnités pour les graves atteintes à la santé, et de nettoyer les zones contaminées.
Les droits de l’enfant sont menacés partout, mais ces réussites montrent que de véritables progrès peuvent être réalisés.