(Nairobi, le 19 décembre 2013) - Des soldats sud-soudanais ont tiré sans discernement dans des zones densément peuplées de la capitale, Juba, et ont pour cible des personnes en fonction de leur appartenance ethnique au cours des récents combats, a déclaré Human Rights Watch aujourd'hui. Les affrontements qui ont a éclaté le 15 décembre ont fait plusieurs dizaines de morts parmi les civils. Selon des témoins et des victimes, les soldats visaient spécifiquement des gens de l'ethnie Nuer.
Les combats ont fait suite à l’aggravation des tensions entre le président Salva Kiir, un membre de l’ethnie Dinka, et l’ancien vice-président Riek Machar, membre de l’ethnie Nuer. Des victimes et des témoins ont déclaré à Human Rights Watch que des forces gouvernementales - des soldats de l'Armée populaire de libération du Soudan (Sudan People’s Liberation Army, SPLA) - et des policiers ont interrogé les résidents sur leur appartenance ethnique, puis délibérément tiré sur des membres de l’ethnie Nuer. Des milliers de personnes ont fui la zone de Juba, dont plus de 16 000 personnes qui ont cherché refuge dans l'enceinte de la Mission des Nations Unies .
Human Rights Watch a également recueilli des témoignages selon lesquels des membres de l’ethnie Dinka auraient été pris pour cible à Juba et dans la ville de Bor par des soldats appartenant à l’ethnie Nuer.
« Nous sommes profondément préoccupés par le risque que les attaques à caractère ethnique par toutes les parties mènent à des actes de vengeance et à davantage de violence », a déclaré Daniel Bekele, directeur de la division Afrique à Human Rights Watch.
Pour lire le communiqué intégral en anglais, veuillez cliquer ici.