(Johannesburg) – C’est avec une profonde tristesse que Human Rights Watch annonce la mort subite de Dewa Mavhinga, directeur pour l’Afrique australe au sein de l’organisation. Dewa Mavhinga était un collègue très cher, également apprécié par de nombreux militants des droits humains à travers le monde. Il était connu pour sa passion et son engagement en faveur des droits humains, pour ses qualités professionnelles, ainsi que pour son grand cœur, sa gentillesse et sa solidarité envers les autres.
« Dewa était un militant des droits humains profondément empathique et d’une grande efficacité. Son travail a aidé à améliorer la vie de nombreuses personnes, que ce soit en poussant le gouvernement du Zimbabwe à respecter le droit de manifester face aux difficultés économiques, ou en s’assurant que les victimes de violations des droits humains à travers l'Afrique australe aient accès à la justice », a déclaré Kenneth Roth, directeur exécutif de Human Rights Watch.
Dewa Mavhinga a rejoint Human Rights Watch en 2012, en tant que chercheur principal sur le Zimbabwe. Il a passé des années à documenter les violations des droits humains dans son pays natal, pendant les dernières années turbulentes et violentes du gouvernement de Robert Mugabe. Il a également apporté un soutien extraordinaire aux défenseurs des droits humains au Zimbabwe, où la société civile est souvent la cible d'attaques virulentes.
En tant que directeur pour l'Afrique australe, Dewa Mavhinga a supervisé et soutenu un large éventail de travaux dans la région visant à garantir le respect des droits humains pour toutes les personnes, y compris en exposant et en mettant fin à la répression politique. Ses travaux ont aussi visé la cessation d’expulsions forcées de membres de communautés autochtones, ainsi que des violences et de la discrimination envers les femmes, les personnes LGBT et les étrangers.
Dewa Mavhinga a aussi mené des recherches soulignant l'importance de l’accès de communautés vulnérables à l'eau potable, de la distribution équitable des vaccins contre le Covid-19, et d'une meilleure distribution de l’aide liée à la lutte contre le coronavirus.
Dewa Mavhinga était brillant et un orateur persuasif, connu pour l’excellence de ses activités de plaidoyer. Souvent sollicité par les médias, il a accordé des milliers d'interviews. Toutefois, il n'a jamais recherché les feux de la rampe, préférant conseiller des collègues et d’autres activistes sur les meilleurs moyens de transmettre des messages de façon convaincante. Ainsi que l’a résumé l’un de ses collègues, Dewa était « le meilleur de ce que nous aspirons tous à être ».
La nouvelle de sa mort s'est répandue sur Twitter, suscitant des hommages d’activistes et d'admirateurs. Le journaliste zimbabwéen Hopewell Chin'ono, souvent soutenu par Dewa Mavhinga, a tweeté que cet homme « était un grand défenseur des droits humains au Zimbabwe, et au-delà. Un gentil géant qui était toujours prêt à soutenir toute personne faisant face à la persécution politique. »
Human Rights Watch présente ses plus sincères condoléances à l'épouse de Dewa Mavhinga, Fiona, à leurs quatre enfants, ainsi qu'à sa famille élargie et à ses nombreux amis. Dans les prochains jours, nous publierons des informations sur la façon dont d’autres personnes peuvent rendre hommage à Mavhinga.
« Nous avons perdu un véritable joyau, un trésor en tant que personne et en tant que collègue. Nous sommes dévastés par le décès de Dewa », a commenté Mausi Segun, directrice de la division Afrique à Human Rights Watch.
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