Le week-end dernier, les autorités russes ont fait un pas de plus vers l'emprisonnement potentiel d'Oleg Orlov, l'un des plus éminents défenseurs russes des droits humains, connu pour son franc-parler. Le 29 avril, le bureau du procureur l'a officiellement inculpé de « discrédit » répété de l'armée russe ; il encourt une peine maximale de trois ans de prison. Les autorités devraient immédiatement abandonner cette charge.
Orlov est coprésident de Memorial, une organisation russe de défense des droits humains de premier plan. Le gouvernement a fermé Memorial en 2022, dans le cadre des efforts du Kremlin visant à étouffer les voix critiques et à entraver le travail des défenseurs des droits humains. Malgré cela, les principaux activistes de Memorial ont poursuivi leur travail en faveur des droits humains, certains étant désormais dans des pays étrangers et d'autres, comme Orlov, se trouvant toujours en Russie.
Le 21 mars, des enquêteurs criminels à Moscou ont interrogé Orlov, l'informant qu'ils avaient ouvert une enquête pénale contre lui pour des actes répétés de « discrédit » des forces armées russes. Orlov avait manifesté, seul, en tenant chaque fois une affiche anti-guerre, et avait publié sur les réseaux sociaux des commentaires incisifs critiquant la guerre et du glissement du gouvernement vers le totalitarisme et le fascisme. Les autorités ont relâché Orlov plus tard dans la journée du 21 mars.
Les lois de censure liées à la guerre, adoptées peu après l'invasion à grande échelle de l'Ukraine par la Russie, interdisent tout commentaire sur la guerre qui s'écarte de la version officielle russe.
Texte complet en anglais : en ligne ici.
………