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Les meurtres d'otages israéliens à Gaza suscitent l'indignation et des manifestations

Tuer intentionnellement des otages est un crime de guerre

Des proches d’otages israéliens, capturés par des combattants du Hamas et emmenés à Gaza le 7 octobre 2023, participaient à un rassemblement devant le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu à Jérusalem, le 1er septembre 2024, afin d’exiger plus de mesures pour obtenir leur libération. Les trois grandes photos montraient les visages (de gauche a droite) des otages Hersh Goldberg-Polin, Almog Sarusi et Alexander Lobanov.  © 2024 Ahmed Gharabli/AFP via Getty Images

Lundi dernier, une chaîne Telegram appartenant à l’aile militaire du Hamas, les Brigades Qassam, a diffusé des vidéos de six otages israéliens dont les corps ont été retrouvés samedi, filmées avant leur mort. Le gouvernement israélien affirme que les quatre hommes et les deux femmes ont été abattus par leurs ravisseurs peu avant que ses troupes n’atteignent le tunnel de Gaza où ils étaient détenus.

Les brigades Qassam n’a pas assumé la responsabilité de leur mort, mais ont annoncé sur Telegram qu’à la suite d’une libération d’otages par les troupes israéliennes en juin, les combattants gardant les otages avait reçu de « nouvelles instructions » sur ce qu’il fallait faire si l’armée israélienne s’approchait. Les brigades Qassam n’ont pas fourni de détails sur ces instructions, mais leur porte-parole, Abou Obeida, a déclaré que « l’acharnement de Netanyahu à libérer les prisonniers par la pression militaire, au lieu de conclure un accord, signifie qu’ils seront rendus à leurs familles dans des cerceuils ».

Tuer intentionnellement des otages est un crime de guerre.

Abou Obeida a fait sa déclaration alors que la colère en Israël contre le gouvernement israélien a déclenché des manifestations de masse et en une rare grève générale, lundi dernier. En Israël, les signes publics de solidarité avec les otages et leurs familles sont omniprésents. Des photos des otages, y compris ceux tués la semaine dernière, sont visibles dans les gares, les bâtiments gouvernementaux, les restaurants et les panneaux d’affichage. Les manifestants accusent le Premier ministre Benjamin Netanyahu d’avoir saboté une proposition négociée par les États-Unis pour un cessez-le-feu et la libération des otages israéliens et des prisonniers palestiniens afin d’éviter de susciter la colère de ses partenaires ultranationalistes de la coalition.

Les six otages, dont cinq étaient apparemment des civils, ont été enlevés dans le sud d’Israël le 7 octobre 2023, lors de l’attaque menée par le Hamas qui a tué plus de 815 civils et pris plus de 250 personnes en otage. Ces actes ont constitué des crimes contre l’humanité.

Depuis le 7 octobre, toutes les parties au conflit ont bafoué les lois de la guerre censées proteger les civils, ce qui a incité le procureur de la Cour pénale internationale à demander des mandats d’arrêt contre de hauts dirigeants israéliens et du Hamas. La dévastation à Gaza est insupportable : plus de 40 000 morts ont été recensés, la plupart des habitants ont été déplacés, et les infrastructures civiles ont été décimées. Des conditions proches de la famine ont fait suite aux frappes israéliennes, illégales dans de nombreux cas, ainsi qu’à l’obstruction de l’aide et à l’utilisation de la famine comme arme de guerre.

Les crimes de guerre commis par un camp ne justifient pas les crimes de guerre commis par l’autre camp.

En vertu du droit international humanitaire, tous les otages civils doivent être libérés immédiatement et sans condition. Les dirigeants des brigades Qassam devraient donner de « nouvelles instructions » légitimes aux ravisseurs : obéir aux lois de la guerre.

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